DAUPHIN SUR LE JUNKER 88 FRIOUL

LA PLONGEE RESERVE LES PLUS BELLES SURPRISES
INOUBLIABLE LIRE LE RECIT

RECIT: Dimanche 8 septembre, on sent la fin de saison, peu de clients et que des confirmés. Une plongée sur le bombardier JUNKER 88 est programmée, nous préparons le matériel, 2 x10l pour la déco nitrox 60%, 3 palanquées 7 plongeurs, nous voilà sur site 53m sous le bateau, le sondeur décroche, pas sur de mes amers je l'ai déja loupé une fois, soudain un écho faible mais suffisant, on jette la gueuse, elle file. Je m'équipe et descends dans le bleu, arrivé à 40 m, la gueuse est bloquée. Trahi par le matériel, tout est à recommencer, je remonte, pas de paliers. C'est reparti, Nouvel écho, cette fois la gueuse est ok, je descends : un banc d'anthias sur la droite, c'est bon signe... Arrivé en bas, rien nada, je commence à douter, la narcose fait son effet; je décide de partir vers le banc d'antias et là, une tache. Je n'ose y croire ! Oui, il est là ! Je décroche mon parachute et le laisse remonter mon dévidoir, il défile à toute vitesse, il ne vaut mieux pas qu'il se bloque, ça y est, il a fait surface, je le tends et l'accroche sur l'épave. Je remonte, 7' de palier. Une palanquée me croise et se dirige dejà vers l'épave. Je fais surface pour rejoindre mes plongeurs, j'entame la désat. Je pars en libre, accrocher les 2 X 10l sous la bouée du pendeur; tout est OK, la sécu est en place, la 2è palanquée démarre, 40 minutes après, on y retourne mes 2 explos avec moi et ma déco 10l nx 50 accrochée à ma stab. On descend puis l'épave, belle, tout est beau à cette profondeur, tout le monde est OK. On commence l'explo : chapons, mostelles, corbs, et dejà 11 minutes affichées. Je regarde l'ordi : 49' de déco, pas de blem avec le nx50 ça va retomber, on remonte. Arrivés à 22m, je passe sur le nx50 et valide le choix sur ma D9, la déco tombe à 39'; on commence les paliers à 9m. Les 22' de paliers passent relativement vite et je laisse remonter mes compères qui regagnent le bateau. Bientot plus que 18 minutes, je suis pendu à la gueuse, paisible. Soudain celle-ci s'assouplit, s'est-elle décrochée ? je regarde vers le bas, et là... Je n'en crois pas mes yeux ! Un magnifique dauphin blanc bleu de 2 m environ, en train de jouer avec son rostre contre le fil de la gueuse.Je crois rêver... est ce possible ? Mais oui ! Il passe à 1 m de moi et me regarde de son oeil rieur. Je me vois comme Mayol dans le grand bleu. C'est très émouvant. Je souhaite qu'il se rapproche, mais déjà, il s'échappe, que de bonheur !!! Fin des paliers, je remonte le bras tendu, le poing fermé. Vous voyez l'image ! J'annonce la nouvelle au bateau. Ils sont tous verts et confirment l'avoir vu en surface. Non, je n'ai pas rêvé ! Quelle plongée ! On va en reparler longtemps et je crois que c'est pour des moments comme ça que l'on plonge. JEAN BLANQUAERT