Plongée Epave du Chaouen

43.1991 N 5.22875 E
Epave ______ 6 à 32 m

Le Chaouen est Couché sur bâbord, la plongée se fait le long du pont. C’est une épave magnifiquement conservée. Par 4-5 mètres trônent deux magnifiques ancres. Puis vers 5-6 mètres la proue apparaît, ouverte, et quelques dizaines de mètres de chaînes en sortent. L'épave, orientée vers l’île du Planier, a émergé de l’eau pendant de nombreuses années, mais les tempêtes et autres coups de mers l'ont depuis fait glisser. Les treuils sont toujours présents. En direction de la poupe la cheminée est intacte, par contre le château avant gît sur le sable avec le deuxième mât de charge. De nombreuses trappes et ouvertures permettent un accès facile aux cales, salle des machines, cabines ou salon. La salle des machines est encombrée de câbles dont il faut se méfier. De nombreux objets restent visibles à l’intérieur du Chaouen. Descendant vers la poupe, il faut s’arrêter vers le mât radar qui permet de contempler le Chaouen dans son ensemble. A 36 mètres, vous contemplez l’hélice (qui n’est pas en bronze) et le gouvernail. La coque à tribord est remarquablement conservée. Dimension : 90 m sur 13 m de large. Le tombant du planier, juste à coté est à ne pas manquer.---------------------------------- Historique:--------------------------------------------------------------------------------------------- Le Chaouen fut lancé en 1961 à Travemünde en Allemagne. Cargo transporteur d’agrumes, il mesurait 90 mètres de long, 13,5 mètres de large et jaugeait 1.550 tonneaux. Sa propulsion était composée de deux moteurs de 1.370 CV. Le 21 février 1970, le Chaouen bat pavillon marocain et fait route sur Marseille avec à son bord 640 tonnes d’oranges. La mer est calme, un léger mistral souffle. Vers 22h30, le Chaouen heurte le sec de la Pierre à la Bague au Nord-Ouest de l’île du Planier. Sa coque se déchire sur tribord et il finit sa course dans la petite crique à l’Ouest du Planier. On ne sait toujours pas comment le navire en est arrivé là. Erreur de navigation, négligence du Capitaine ou de l’équipage ? Malgré l’intervention du remorqueur Provençal 15, le Chaouen reste bloqué dans les rochers. Le Mistral s’étant levé, le Provençal 15 doit abandonner son sauvetage vers 2h30. Vers 6h, l’eau a envahi les cales et la salle des machines. A 13h30 le Capitaine Freton donne l’ordre d’abandonner le cargo, et trois quart d’heures plus tard le Chaouen se couche sur bâbord pour sombrer définitivement.